FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS (FCS)

Pierre CÉLIER, professeur en CPGE-ECT à Nice
Document mis à jour le 24/06/2014

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L’ambigüité du concept de « Facteurs clés de succès » provient du fait que ce groupe de mot est parfois utilisé, dans son sens littéral, pour désigner les éléments clés sur lequel une entreprise fonde sa compétitivité (« keys to success ») alors que, dans la littérature managériale, ce terme renvoie traditionnellement aux éléments clés qu’une entreprise, quelle qu’elle soit, doit maîtriser pour réussir dans un secteur donné.
La nuance, pour aussi byzantine qu’elle puisse apparaître, peut entraîner des confusions gênantes dans l’interprétation d’un énoncé (cf. sujets « Galvinec », HEC 2012 ou « Groupe Grand Ouest », HEC 2014).

Dans la mesure du possible, il paraît donc préférable de veiller à réserver l’utilisation de la notion de « Facteurs Clés de Succès » (FCS) à la désignation des ressources et/ou compétences qu’il est nécessaire de maîtriser pour réussir dans un domaine d’activité (ou un « groupe stratégique », au sens de Michael Porter).
Cette identification des FCS s’inscrit logiquement dans la suite de l’analyse externe et, en particulier, de celle des forces concurrentielles propres au secteur d’activité de l’entreprise. Elle est particulièrement délicate dans la mesure où les FCS diffèrent d’un DAS à l’autre et sont évolutifs dans le temps.

À contrario et suivant la même logique, le recours aux concepts de   »Compétences distinctives » (ou « Compétences clés », ou « Compétences Fondamentales ») et de « Ressources stratégiques » semble préférable pour désigner les éléments sur lesquels une entreprise donnée fonde son avantage concurrentiel.
Cette identification des sources de l’avantage concurrentiel d’une entreprise donnée s’inscrit, quant à elle, dans le prolongement de son analyse interne mais en tenant compte, bien entendu, des FCS du secteur précédemment identifiés.

La position concurrentielle d’une entreprise découle donc, in fine, de son identification correcte des FCS de son DAS et de son degré de maîtrise relatif (par rapport à ses concurrents) de ceux-ci.

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