Pierre CÉLIER, professeur en CPGE-ECT à Nice
Document mis à jour le 09/05/2014
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L’ambiguïté du concept de « Seuil de rentabilité » provient du fait que, selon le cas, celui-ci peut être exprimé en quantité ou en valeur, ce qui peut entraîner des confusions dans l’interprétation d’un énoncé (cf. sujet « Allebor air », sujet HEC 2006).
Le seuil de rentabilité se définit traditionnellement comme le niveau d’activité minimum à partir duquel l’activité d’une entreprise devient rentable. Il peut donc être approché de différentes manières, suivant le sens donné au terme « activité ».
Pour éviter cette ambiguïté, à l’origine, les auteurs préféraient parler de « niveau d’activité critique » et différenciaient sémantiquement 3 notions distinctes pour l’approcher:
- Chiffre d’affaires critique (CAc) : niveau d’activité critique exprimé en valeur :
…………. CAc = Charges Fixes * C.A. / MsCV = CF / TMsCV = CF / 1 – TCV
. - Seuil de rentabilité (SdR) : niveau d’activité critique exprimé en volume :
…………. SdR = Charges fixes / Marge sur CV unitaire = CAc / prix de vente unitaire
. - Point mort (PM) : niveau d’activité critique exprimé en date (date à laquelle on atteint SdR) :
…………. PM ≈> CAc / CA journalier = CAc * 360 / C.A. (nb de jours de CA à convertir en date).
On peut regretter que cette terminologie soit tombée en désuétude et que le terme « seuil de rentabilité » soit, désormais, utilisé indifféremment pour désigner ce qu’on désignait auparavant sous les termes de « CA critique » ou de « Seuil de rentabilité ».
À défaut de revenir à cette terminologie initiale, il est toutefois relativement facile de lever l’ambigüité pesant désormais sur le terme « seuil de rentabilité » en veillant à lui adjoindre systématiquement le qualificatif « en volume » ou « en valeur » pour éviter tout risque de confusion.
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